Cher toi,
C'est vrai, je l'avoue, tu me fais un peu peur, quelquefois le soir je me dis que tu es peut-être aussi perdue que moi et j'en suis toute chamboulée, ça découpe mon ventre aux ciseaux crantés. Il y a autour de toi comme une aura nébuleuse qui m'empêche de te connaître. Et ça m'inquiète, parce que je tiens à toi, tu sais, j'ai envie d'être toi un jour. Tu es mon seul modèle et mon seul vrai repère, il n'y a personne d'autre au monde que je n'aie envie de devenir. Je t'en fais la promesse, personne d'autre.
A chaque instant je m'approche un peu plus de toi, je devine les bords de ta silhouette. Plus le temps défile et plus j'apprends à nous déposséder de nos traits de fillette pour revêtir les tiens. Je les aime, tes traits, nos traits, je les chéris mieux que personne ne pourra jamais les chérir, il me semble. Mais tu me cries de prendre la fuite, parfois. Au fond, j'aime que tu ne sois qu'imaginaire, car alors c'est à moi de t'inventer, de t'écrire, de te rêver. Et j’y mets toute ma fougue, tous mes espoirs, je veux faire cela avec application, pour que tu sois quelqu’un de bien, quelqu’un de respectable. Et plus tu te réalises en moi, plus je deviens toi, et plus j'ai peur de ces chemins que nous empruntons à la hâte. Des noircissures qu'on ne peut plus jamais gommer, ensuite.
Je suis la seule sur qui tu puisses vraiment compter, pour toujours, toi et moi jusqu'à la fin et jusqu'au bout de la terre sans aucun autre possible. C'est un peu dur à porter, tu sais, je me sens responsable de toi, j'ai l'impression que tout ce que je fais, ou ne fais pas, pourrait te nuire, et ça m'étouffe, ça m'étouffe. Et alors je veux un peu de distance, je veux te chasser le plus loin possible parce que tu m'en demandes trop. Parce que je te porte à bout de bras. Et pour me venger, je te demande, je t'ordonne, d'avoir une vie splendide. Splendide, tu entends.
N'oublie pas que je place tous mes espoirs en toi, que j'ai en toi une confiance inouïe.
Je voudrais juste être bien certaine que tu es fière de moi. Et alors, je te le promets, je n'aurai plus peur de nous.
C'est vrai, je l'avoue, tu me fais un peu peur, quelquefois le soir je me dis que tu es peut-être aussi perdue que moi et j'en suis toute chamboulée, ça découpe mon ventre aux ciseaux crantés. Il y a autour de toi comme une aura nébuleuse qui m'empêche de te connaître. Et ça m'inquiète, parce que je tiens à toi, tu sais, j'ai envie d'être toi un jour. Tu es mon seul modèle et mon seul vrai repère, il n'y a personne d'autre au monde que je n'aie envie de devenir. Je t'en fais la promesse, personne d'autre.
A chaque instant je m'approche un peu plus de toi, je devine les bords de ta silhouette. Plus le temps défile et plus j'apprends à nous déposséder de nos traits de fillette pour revêtir les tiens. Je les aime, tes traits, nos traits, je les chéris mieux que personne ne pourra jamais les chérir, il me semble. Mais tu me cries de prendre la fuite, parfois. Au fond, j'aime que tu ne sois qu'imaginaire, car alors c'est à moi de t'inventer, de t'écrire, de te rêver. Et j’y mets toute ma fougue, tous mes espoirs, je veux faire cela avec application, pour que tu sois quelqu’un de bien, quelqu’un de respectable. Et plus tu te réalises en moi, plus je deviens toi, et plus j'ai peur de ces chemins que nous empruntons à la hâte. Des noircissures qu'on ne peut plus jamais gommer, ensuite.
Je suis la seule sur qui tu puisses vraiment compter, pour toujours, toi et moi jusqu'à la fin et jusqu'au bout de la terre sans aucun autre possible. C'est un peu dur à porter, tu sais, je me sens responsable de toi, j'ai l'impression que tout ce que je fais, ou ne fais pas, pourrait te nuire, et ça m'étouffe, ça m'étouffe. Et alors je veux un peu de distance, je veux te chasser le plus loin possible parce que tu m'en demandes trop. Parce que je te porte à bout de bras. Et pour me venger, je te demande, je t'ordonne, d'avoir une vie splendide. Splendide, tu entends.
N'oublie pas que je place tous mes espoirs en toi, que j'ai en toi une confiance inouïe.
Je voudrais juste être bien certaine que tu es fière de moi. Et alors, je te le promets, je n'aurai plus peur de nous.