Cher toi,
Tu vois, je fais tout ce que je peux, je me bats bec et ongles, j’y mets chacune de mes inspirations. Tu ne sais que trop comme c’est harassant, de consacrer toutes les parcelles de soi à nos fondations, de se dire qu’on se fabrique des demains solides et rassurants. S’il te plaît, promets-moi de ne pas oublier toute cette énergie qui était la tienne, toute cette armure qui te faisait transpirer, toutes ces choses à côté desquelles tu es passée, ces parenthèses que tu n’as jamais ouvertes.
N’oublie jamais ce que tu étais à dix-huit ans, n'oublie pas que tu dois beaucoup, beaucoup, à cette jeune fille si sérieuse. Si je le pouvais, je te ferais jurer, jurer que tu te souviendras toujours des dons que je te fais. Je t'offre tout, presque tout, pour que tu aies maintenant la vie que tu as. J’espère que tu te rappelles tout cela.
Oh, et moi, j'ignore tout de toi, mis à part tes yeux verts, j'ignore ce que tu fais, ce que tu es, où tu es, donne-moi des indices, souffle-moi à travers le temps ce que tu es devenue. Que j'aie une idée de l'endroit où regarder, de la façon de m’y prendre, de ce que je dois faire. Tu es vilaine de sourire ainsi, à présent, de te revoir si triste, si inquiète. Ca t’amuse bien, méchante. Que tu saches tout de moi et que je ne sache rien, ni si tu es encore une demoiselle ou déjà une dame, s’il y a un jardin là où tu vis, si tu as les cheveux courts ou les cheveux longs.
La surprise ne sera pas moins belle si tu me donnes une piste, rien qu’une seule. Je ne serai pas moins satisfaite d’être devenue toi.
Tu sais, je suis sûre que tu ne me décevras pas, que tu me réserves plein de beaux détours.
Tu vois, je fais tout ce que je peux, je me bats bec et ongles, j’y mets chacune de mes inspirations. Tu ne sais que trop comme c’est harassant, de consacrer toutes les parcelles de soi à nos fondations, de se dire qu’on se fabrique des demains solides et rassurants. S’il te plaît, promets-moi de ne pas oublier toute cette énergie qui était la tienne, toute cette armure qui te faisait transpirer, toutes ces choses à côté desquelles tu es passée, ces parenthèses que tu n’as jamais ouvertes.
N’oublie jamais ce que tu étais à dix-huit ans, n'oublie pas que tu dois beaucoup, beaucoup, à cette jeune fille si sérieuse. Si je le pouvais, je te ferais jurer, jurer que tu te souviendras toujours des dons que je te fais. Je t'offre tout, presque tout, pour que tu aies maintenant la vie que tu as. J’espère que tu te rappelles tout cela.
Oh, et moi, j'ignore tout de toi, mis à part tes yeux verts, j'ignore ce que tu fais, ce que tu es, où tu es, donne-moi des indices, souffle-moi à travers le temps ce que tu es devenue. Que j'aie une idée de l'endroit où regarder, de la façon de m’y prendre, de ce que je dois faire. Tu es vilaine de sourire ainsi, à présent, de te revoir si triste, si inquiète. Ca t’amuse bien, méchante. Que tu saches tout de moi et que je ne sache rien, ni si tu es encore une demoiselle ou déjà une dame, s’il y a un jardin là où tu vis, si tu as les cheveux courts ou les cheveux longs.
La surprise ne sera pas moins belle si tu me donnes une piste, rien qu’une seule. Je ne serai pas moins satisfaite d’être devenue toi.
Tu sais, je suis sûre que tu ne me décevras pas, que tu me réserves plein de beaux détours.