coelie

Rue des Coquelicots.

Lundi 22 mars 2010 à 22:58

C'est comme un vrai zéro, un vrai double zéro, mais avec le demi-point de la condescendance. Le demi-point qui tue, le demi-point de la bonne conscience.
Et atroce en haut de la copie. Au crayon de papier, pour être moins incisif, moins sadique. Là, c'est juste un sifflement cynique.



Osez encore me dire que je suis une guerrière, avec mes armes de pacotille.
Baissez vos étendards, vous allez vous donner des crampes.

Mercredi 10 mars 2010 à 23:15

http://coelie.cowblog.fr/images/capaingrid.jpg

 

j'aimerais lisser ma vie comme j'ai lissé mes boucles. des vies je crois que j'en ai vécues des millions ; j'ai aimé des millions de gens, vu des millions d'ailleurs.

si j'étais un livre je n'aurais pas de début ni de fin je serais une suite de pages tachées et de mots bazardés à-même les feuilles de papier comme ça sans liaison ni majuscules comme un souffle vital comme un puits sans fond des mots les uns après les autres pour faire des ponts entre ma vie et moi

j'ondule et je grouille, je ne suis jamais concentrée je reste toujours par-delà toujours très loin. Je suis un entrelacs de paradoxes absurdes. Je ne sais jamais qui est celle qui m'observe dans le miroir toutes ces existences en pointillés m'épuisent et me dispersent. Je me sens tout ébouriffée, je me plisse en mille ridules. Je suis comme mes boucles sans épaisseur, aussi mal dessinée, aussi incertaine, aussi flottante. Je fais des projets qui ne naîtront pas, je les regarde crever dans l'oeuf.

je n'ai pas d'essence, que des contre-sens.

et je rêvasse et je m'effrange. Puis je me cherche car je me suis perdue, je vis là où la vie m'a mise car je n'ai pas la force d'ouvrir mes ailes, car je ne sais pas me sauver des apparences.

j'ai l'air serein et trop distant des impassibles, le regard dur et froid de ceux que rien n'abîment. Cache-misère cache-émois, la vérité c'est que vous ne me trouverez pas car je vis près des lisières.



 

Mercredi 3 mars 2010 à 12:34

C'est fou tout de même, ces gens qui continuent de venir ici.
Ca me touche, quelque part.
Ca me manque, aussi.
J'ai mis tellement de moi ici.
Il fallait que je m'en aille. Que je m'enfuie. Je n'arrivais plus à me blinder pour écrire.
Mais j'ai beau dire, je hais les aurevoirs.




 



 ( Trois mars deux-mille dix.
Concours dans cinquante-six jours. Ca va, je le vis bien. )

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