coelie

Rue des Coquelicots.

Mercredi 10 mars 2010 à 23:15

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j'aimerais lisser ma vie comme j'ai lissé mes boucles. des vies je crois que j'en ai vécues des millions ; j'ai aimé des millions de gens, vu des millions d'ailleurs.

si j'étais un livre je n'aurais pas de début ni de fin je serais une suite de pages tachées et de mots bazardés à-même les feuilles de papier comme ça sans liaison ni majuscules comme un souffle vital comme un puits sans fond des mots les uns après les autres pour faire des ponts entre ma vie et moi

j'ondule et je grouille, je ne suis jamais concentrée je reste toujours par-delà toujours très loin. Je suis un entrelacs de paradoxes absurdes. Je ne sais jamais qui est celle qui m'observe dans le miroir toutes ces existences en pointillés m'épuisent et me dispersent. Je me sens tout ébouriffée, je me plisse en mille ridules. Je suis comme mes boucles sans épaisseur, aussi mal dessinée, aussi incertaine, aussi flottante. Je fais des projets qui ne naîtront pas, je les regarde crever dans l'oeuf.

je n'ai pas d'essence, que des contre-sens.

et je rêvasse et je m'effrange. Puis je me cherche car je me suis perdue, je vis là où la vie m'a mise car je n'ai pas la force d'ouvrir mes ailes, car je ne sais pas me sauver des apparences.

j'ai l'air serein et trop distant des impassibles, le regard dur et froid de ceux que rien n'abîment. Cache-misère cache-émois, la vérité c'est que vous ne me trouverez pas car je vis près des lisières.



 

Mercredi 3 mars 2010 à 12:34

C'est fou tout de même, ces gens qui continuent de venir ici.
Ca me touche, quelque part.
Ca me manque, aussi.
J'ai mis tellement de moi ici.
Il fallait que je m'en aille. Que je m'enfuie. Je n'arrivais plus à me blinder pour écrire.
Mais j'ai beau dire, je hais les aurevoirs.




 



 ( Trois mars deux-mille dix.
Concours dans cinquante-six jours. Ca va, je le vis bien. )

Jeudi 25 juin 2009 à 21:03

J'avais seulement envie d'étreindre l'horizon.
Il ne faut pas m'en vouloir, pour ce mal d'envergure, pour ce grand coup d'épaule.

Coélie est partie, elle a emmené tous ces mots dans sa valise et fourré ses lubies dans sa doublure.
Elle voulait voir d'autres ciels.
Elle ne s'est pas retournée, c'est ainsi, elle n'avait plus rien à dire, juste à faire avec elle-même et c'est bien suffisant.


Je finirai par la trouver, cette clef des champs.

Dimanche 31 mai 2009 à 22:23

Je prends la poudre d'escampette.

Lundi 25 mai 2009 à 20:07

Non je ne suis pas en fil de riendutout, je crois que je n'ai jamais été si remplie, remplie de choses à penser
à faire
à projeter
La vie recommence à battre sous l'épiderme endurci, elle ne s'est jamais tue
seulement abritée,
là, regardez comme elle émerge de l'habitacle, la voici qui écume et se hisse

En mai fais ce qu’il te plaît
c’est le mois des coquelicots, c’est le mois des rires grenadines et des jupes qui dodelinent.
 
En mai ouvre tes volets, tant pis pour les torrents d’air, ils sont la vie qui respire.
Laisse entrer l'horizon.

C'est l'heure d'écrire les parenthèses, des parenthèses en or majuscule.
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