Les parenthèses étaient belles, étaient grandes, étaient bleues.
Je vous promets que je les ai rembourrées au maximum, ça je vous le jure. J’y ai mis tout ce que je pouvais, avec beaucoup d’égoïsme et d’enchantement un peu naïf. Ces parenthèses là, elles avaient des airs de pots pourris avec le château de la princesse Sissi et le lit du prince Frantz, les œufs de Pâques, les bretzel, les marionnettes, Freud, Mozart, Kafka, la musique sur l’herbe et sur les promenades sur le pont-Charles, les joueurs de frizbee , les glaces à quatre goûts et les mots tchèques.
Ca c’est sûr, je les ai étirées à bout de bras et de sourire, ces parenthèses. C’était des parenthèses-fées.
Je vous promets que je les ai rembourrées au maximum, ça je vous le jure. J’y ai mis tout ce que je pouvais, avec beaucoup d’égoïsme et d’enchantement un peu naïf. Ces parenthèses là, elles avaient des airs de pots pourris avec le château de la princesse Sissi et le lit du prince Frantz, les œufs de Pâques, les bretzel, les marionnettes, Freud, Mozart, Kafka, la musique sur l’herbe et sur les promenades sur le pont-Charles, les joueurs de frizbee , les glaces à quatre goûts et les mots tchèques.
Ca c’est sûr, je les ai étirées à bout de bras et de sourire, ces parenthèses. C’était des parenthèses-fées.
Toujours le même émerveillement, quand je touche un nouveau sol.
Les images de Prague arrivent bientôt.
Tant de choses à raconter.
Tant d’étoiles qui se remettent à vaciller depuis mon retour. Pas la mienne mais c’est tout comme. Des pensées, du fil céleste, des mots des mots.
La pluie de Paris a salué notre retour, la moqueuse, comme pour nous rappeler qu’on ne s’envole jamais impunément.
Tant de mercis, oui toujours la même rengaine, parce que. Même quand je suis sous d'autres cieux, vous venez ici, vous me faites des câlins majuscules. Vos murmures, fiou.
Vous savez, ces chuchotements de l’autre jour, et tous les autres, ce n’est pas que la prépa, ce n’est pas cela du tout. C’est moi. C’est la vie. Ce sont les mots, les frissons de l'atmosphère, l'angoisse des secondes et l'étreinte du vide, mais rien de méchant, rien de trop vilain. Parfois j'invente des monstres mais je ne sais pas les faire tout monstrueux, mes monstres ont toujours un air angélique je crois, parce que je vois des fées à chaque endroit même là où le monde est tout boursouflé. C'est comme ça. Les monstres sont fées et les fées sont boiteuses.
Et après tout c'est bien ainsi, les horizons en zigzag c'est ce qui donne envie de faire des bonds.
Oui je me sens un peu perforée et bien transparente, mais c'est seulement parce que je ne sais pas trop quoi mettre au-dedans de moi, j'ai les mains toutes tendues et toutes impatientes.
Et dès demain, livres, fiches et stabilos.
On échange l’attirail de fée contre celui, moins léger, de conquérante.