coelie

Rue des Coquelicots.

Jeudi 5 mars 2009 à 13:07

La peur de tomber est ce qui freine l’envol, la peur de se tromper est ce qui freine tout court. La peur, toujours, merde. Alors on dessine sur nos ailes des morceaux d’espérance.
Allez. Chasse les monstres de tes placards, dis adieu à la peur du noir. Gomme tous ces mots écris dans un coin de ta tête. Lève-toi, va te promener dans la rue, arpente les trottoirs et sème des coquelicots, assieds-toi sur les bancs et regarde les gens qui marchent, imite leur désinvolture. Ferme-moi tous ces livres, détache-toi des mots, ce ne sont que des mots, ne crois pas qu’ils sont tout pour toi, que tu n’as rien sans eux. Apprends à voir la lumière en toi. Jette dans la corbeille toutes ces froissures et élance-toi comme une folle dans le sens des souffles d'air, pour prendre de l'allure, pour avoir moins peur, pour te laisser un peu guider par eux. Envole-toi, déplie-moi tout ce fatras et tous ces papiers cornés, range sous la terre ce qui est si lourd. Cesse donc de fuir, constamment, ôte-moi ces œillères stupides et ouvre grand tes yeux, soulève le menton et vois comme le ciel est haut. Arrête de t’ébahir, c’est ridicule, cette suspension au-dessus du vide, cette déliquescence nébuleuse. Ecoute plutôt le vent. Ce vent que tu portes dans ton nom. C’est beau, tu t’appelles comme la liberté. Ton nom qui peut signifier bienvenue, ou bon vent. Ton nom qui te murmure des échappées secrètes.
Par céline le Jeudi 5 mars 2009 à 19:26
Tu es la sagesse du bon vent, effectivement... =) Tu devrais prendre le large =) (simple suggestion; je ne veux surtout pas te détourner de ton HK qui intellectuellement te comble (et au-delà)
Quant au mien, il me guiderait plutôt vers une avenir de casque bleu!!! (Il signifie colombe, en russe!)
=)
Courage, je t'embrasse
Par Boulevard.clandestin le Jeudi 5 mars 2009 à 19:51
Cette impression, comme si tu t'adressais a moi.
Et des fois, ça fais du bien, d'entendre ça.
:)
Par choops le Jeudi 5 mars 2009 à 23:41
Oh non Sophie, non, ne te détaches pas des mots. Tu écris si bien alors à mon avis les mots, tu as su les apprivoiser par la lecture, ça serait bête de s'en débarasser maintenant.

Et d'un autre côté, je te comprends tellement, si tu savais. Partir au vent, ouvrir les yeux au monde, cesser de fuir et défier la vie.

J'écris un peu en vrac (et je fais sûrement des tonnes de fautes) ce soir, la fatigue.

Tu sais, la peur de tomber, il faut s'en détacher, la vaincre. Puis en rire. Parce que s'envoler, c'est si beau. Je souhaite que toutes les peurs du monde ne soient jamais trop lourdes pour t'empêcher de t'envoler, Sophie.
Par céline le Dimanche 8 mars 2009 à 12:14
Pour continuer sur la lancée de Choops,
je pense qu'on a tous un peu peur de s'envoler... Il faut juste se dire un jour que Zut, tant pis, j'ai peur mais je ne veux plus avoir peur
Tu sais, pour partir au Chili, je me suis longtemps demandée ( et je me le demande toujours ) si je les ai, ces tripes, de partir un an, loin très loin de tous ceux que j'aime; si je les ai, ces tripes, parce que si il y a un problème je suis toute seule.
Mais le soir où j'ai pris ma décision, c'était choisir de relever un défi, de me dire que ça allait être fantastique souvent et dur parfois, mais que je ne voulais plus en avoir peur. C'était décider que j'avais les tripes de partir, et surtout en sachant que je ne pouvais plus revenir en arrière
Bisous
Par Boulevard.clandestin le Dimanche 8 mars 2009 à 22:37
J'ai retrouvée ce que je voulais te montrer: (suite a la lecture de l'article)
"_Tu te souviens, dans des vieux dessins animés du Coyote, quand le Coyote se précipitait d'une falaise et continuait a courir jusqu'au moment ou il baissait les yeux et il réalisait qu'il cavalait dans le vide?

_Ouais.

_eh bien, je me suis toujours demandé ce qui lui serait arrivé s'il n'avait pas regardé en bas.Est ce que l'air serait resté solide sous ses pieds jusqu'a qu'il ai atteint l'autre bord du précipice? Je pense que oui, et je pense qu'on est tous comme ça. On s'élance pour traverser le canyon, le regard fixé droit devant vers les choses les plus importantes, mais quelque chose, la peur ou un sentiment d'insécurité, nous fait regarder en bas.alors on s'aperçoit qu'on marche sur du vide, on panique, on fait demi tour et on pédale a toute vitesse pour retrouver la terre ferme.Mais si on ne baissait pas les yeux,on arriverait sans problèmes de l'autre coté.Là ou sont les choses vraiment importantes."

(Extrait du 'Livre de Joe')

Voila, bonne nuit :)
Par memecamouille le Jeudi 12 mars 2009 à 1:02
C'est tellement vrai, cet extrait de Camille (Boulevard.clandestin).
Je ne vois rien, pas de destination. Alors je ne peux que regarder en bas.

Mais les mots, jamais, n'oublie pas les mots...
Par Chica le Dimanche 15 mars 2009 à 15:56
"La peur de tomber qui freine l'envol ..."
Ton texte est très beau, bravo !
 

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